Les chamans ou shamans ont toujours fasciné. Enveloppé de mystères, ce médecin ancestral garant d’un savoir millénaire, fait rêver. Pour ce premier article sur le chaman, nous allons parler de l’utilisation de la fumée dans les rites et cérémonies.
Le tabac, avant d’être le poison d’aujourd’hui était à la base, une plante sacrée et associée à la plupart des cérémonies des tribus d’Amérique du Sud. Cependant, le tabac utilisé traditionnellement n’a rien à voir avec le tabac d’aujourd’hui. Il était utilisé brut et pouvait conduire à des états hallucinatoires et provoquer la transe.
Sommaire
La fumée, vecteur de communication avec les esprits
>Pour provoquer la transe, le chaman utilise plusieurs méthodes dont l’hyperpnée, jusqu’à provoquer un malaise. Pour un autre, il ingèrera le tabac en tisane pour le même résultat (le goût parait-il était absolument infâme). Il s’agira pour le shaman, de passer la porte de l’autre monde et d’avoir une réponse (par exemple au mal qui ronge son patient).
La transe du chaman peut se passer n’importe où, il n’y a pas de lieu sacré. Cela se passe devant tous les regards. En règle générale, les chamans maitrisent leur transe, il n’y a qu’en arctique qu’ont été constatés chez les chamans des états cataleptiques très dangereux .
La fumée est un moyen de créer un lien avec le monde de l’invisible. L’utilisation de la fumée dans les rites, remonte aux premiers hommes et est utilisée partout comme moyen de purification.
Les plantes utilisées pour ces cérémonies sont en règle générale :
- Le foin d’odeur qui éloigne les personnes malintentionnées.
- Le tabac comme explicité plus haut.
- Le cèdre pour attirer les esprits positifs
- La sauge pour éloigner les mauvais esprits.
La sauge, la plante magique dans les anciennes traditions
La sauge a également des vertus médicinales peu communes, et c’est ainsi qu’au moyen-âge, les moines bénédictins adoptèrent cette plante.
Selon les rites et traditions autochtones, afin qu’une personne guérisse ou en guérisse une autre, elle se doit d’être “nettoyée” des mauvais sentiments, des pensées négatives et des mauvais esprits alentours. Ce prérequis est un passage obligatoire pour toutes les cérémonies de guérison. Il est dit que toutes les cérémonies ou rituels doivent être entamés le cœur pur et l’esprit serein afin de pouvoir recevoir l’aide des esprits.
La cérémonie de la fumée et la sauge à brûler
La sauge, nous en parlions plus haut, a une cérémonie qui lui est dédiée “la cérémonie de la fumée“. Le shaman récupère de la sauge séchée et la place dans un lieu qui servira à la cérémonie en demandant l’autorisation aux esprits. Cependant, selon les croyances, si la demande est refusée, les esprits feront connaitre leur réponse.
Ensuite a lieu la fumigation. Le guérisseur passera de la fumée sur les zones malades de son patient, tout en faisant des incantations dans sa langue traditionnelle. Pour propager la fumée sur les zones à soigner, le chaman s’aide parfois d’une plume. La cérémonie de la fumée est recommandée pour les personnes baignant dans les énergies négatives. Cependant, pour des maux plus psychologiques comme la dépression, le mal d’amour, la possession ou les maladies pulmonaires ou cardiaques, le chaman procèdera de manière différente.
Les chamans, depuis les temps immémoriaux, ont gardé le rituel de la fumée, qu’ils se situent en Amérique du Sud ou partout ailleurs sur la planète.
Parallèles entre les pratiques de purification spirituelle à travers les cultures
Pour illustrer l’interconnexion entre les différentes traditions spirituelles, prenons l’exemple des rituels de purification par la fumée. Dans les pratiques chamaniques, comme décrit précédemment, la sauge et le tabac sont souvent utilisés pour nettoyer un espace ou un individu des énergies négatives. Cette pratique trouve un écho dans des traditions telles que l’hindouisme et le bouddhisme, où l’encens joue un rôle similaire. Dans l’hindouisme, l’encens est brûlé lors de pujas (cérémonies de prière) pour purifier l’espace et inviter la présence divine.
De même, dans le bouddhisme, l’encens est utilisé dans les temples pour purifier l’environnement et aider à la concentration pendant la méditation. Ces parallèles montrent non seulement des similarités surprenantes entre des cultures apparemment distinctes, mais ils offrent également une perspective enrichissante sur la manière dont les pratiques spirituelles peuvent se croiser et se compléter à travers le monde.
Cela souligne l’universalité de la quête humaine pour la purification et l’équilibre spirituel, démontrant que malgré nos diverses origines, nous partageons des traditions et des croyances communes qui transcendent les frontières géographiques et culturelles.